Une tendance que j’observe… Les personnes qui franchissent la porte de mon cabinet viennent de plus en plus en consultation pour cause de burn-out.

Terme utilisé à outrance, qu’entend-on par burn-out ?

Un syndrome responsable d’un mal-être général, dont l’origine est le plus souvent attribuée à la vie professionnelle.

Ce syndrome d’épuisement professionnel se caractérise par un épuisement émotionnel, psychique et physique avec une fatigue chronique, un regard négatif sur son travail et son environnement de travail, puis progressivement l’individu se sent en inadéquation avec son poste de travail.

En moyenne, la durée moyenne de l’arrêt de travail se situe entre 6 mois et 1 an.

A ne pas confondre avec la dépression :

Malgré de nombreuses similitudes (fatigue émotionnelle, découragement, problèmes de sommeil…) dans le cas du burn-out, la cause de cet état est une pression extérieure, très souvent liée au travail. L’implication y est excessive et l’arrêt de travail est difficilement acceptable.

Pour la dépression, le travail peut être une des causes parmi une conjonction de multiples facteurs. Un autre point différenciant, l’envie de travailler ou d’aller travailler n’est plus là.

En quoi la sophrologie peut-être utile ?

Je tiens à préciser que la sophrologie ne se substitue en aucun cas à un accompagnement médical et psychologique.

A toutes les étapes du burn-out la sophrologie pourra être une aide précieuse :

Dès les premiers signes d’épuisement, les temps d’échange et les pratiques permettront d’écouter son corps, toutes les manifestations physiques et émotionnelles, et d’envisager l’idée d’un arrêt comme une solution avant que le corps ne lâche totalement. En sophrologie, les notions de bienveillance avec soi-même, de respect de soi, et tout simplement le fait de prendre soin de soi font partie de la méthode.

L’acceptation de l’arrêt de travail. Passer d’un état de sur-implication dans son travail à un état d’inactivité. Le regard sur soi « je n’ai pas pu faire face, je ne suis pas à la hauteur… » et cette peur « si je m’arrête, je m’effondre et je ne pourrai plus y retourner ». Sans parler du regard extérieur, de la pression sociale où les personnes peuvent se sentir incomprises et jugées par l’entreprise ou l’entourage personnel.

Apprendre à lâcher-prise, à prendre du recul deviendra essentiel. La sophrologie c’est aussi des temps d’introspection pour prendre conscience de ce qui est prioritaire et bon pour soi.

Différentes techniques en sophrologie permettent également de libérer les tensions inutiles, tensions du corps et tensions psychiques (pensées, émotions…).

Le burn-out se caractérise très souvent par une perte d’énergie. Exercices de respiration et visualisations seront préconisées pour dynamiser la vitalité du corps.

Une des particularités de la sophrologie est de renforcer le positif, tout ce qu’il y a d’agréable. Lister les plaisirs simples du quotidien, toutes les sources de satisfaction d’une personne, il s’agit d’en prendre conscience, de se recentrer sur ces éléments positifs et de les cultiver au quotidien.

Lorsque la reprise du travail est envisagée, (en mi-temps thérapeutique ou autre…) la méthode proposera de dynamiser les ressources, les capacités de la personne, toute la confiance dont elle a besoin pour reprendre une vie professionnelle, utilisation de la futurisation, projection positive de la personne au travail.

Vivre un burn-out change profondément la manière de vivre : nouveau rapport au temps, gestion du rythme, des priorités, nouvel équilibre vie privée et vie professionnelle.

Un accompagnement après la reprise facilite ce « changement », cette capacité à mieux résister aux sources de stress et ne pas retomber dans les mêmes schémas. Cela prévient également des éventuelles rechutes et entretient ce rapport à soi bienveillant et positif.